danseOù passons-nous la majeure partie de notre temps de travail ?  Pour la plupart d’entre nous, c’est assis sur une chaise devant un ordinateur. « Mais non – me direz-vous – les ¾ du temps, moi je suis sur le terrain ou au labo ». Vraiment ? Et quand vous rédigez vos rapports, articles, mémoires ou thèses, où êtes-vous ? Mis à part ceux et celles qui utilisent leur portable sur le divan, dans le lit ou tout autre endroit confortable (mais pas toujours adéquat du point de vue ergonomique), les autres sont à leur bureau, assis sur une chaise.




Bien que discrète et souvent négligée, la chaise de bureau est pourtant notre meilleure amie, ou notre meilleure ennemie lorsqu’elle est mal ajustée. Si tout comme moi, vous valsez avec des chaises différentes en fonction des remplacements à effectuer; ou bien que vous n’avez pas de bureau et donc pas de chaise attitrée; ou encore que plusieurs personnes utilisent la vôtre;  il est important de prendre un peu de temps pour bien faire connaissance avec son fonctionnement afin de l’ajuster à vos mesures quand c’est à votre tour d’y être assis.

Bien sûr, il y a toujours la possibilité de traîner votre chaise avec vous aux différents endroits ou encore d’en prévoir plusieurs (celle du titulaire et celle des remplaçants) pour un poste à occupants multiples. Il reste cependant que l’anatomie d’une chaise ne devrait avoir de secret pour personne.   

Plusieurs sortes de chaises différentes existent, plus ou moins sophistiquées (d’une à cinq, voire six, manettes). Les utilisateurs eux aussi ont des gabarits très variés tant en hauteur qu’en largeur. 

Avant de vous assoir et de l’ajuster à votre taille, vous devez apprivoiser votre chaise, l’observer pour identifier ses caractéristiques, ses possibilités, et surtout le rôle de ses nombreuses manettes. N’hésitez pas à retourner votre chaise ou à la coucher par terre pour bien en découvrir tous les secrets.

De plus, tout comme on ne porte pas de talons aiguilles pour faire de la danse acrobatique, il faut veiller à ce que les roulettes soient adaptées au recouvrement de plancher : tapis ou revêtement lisse.

Une fois assis, afin que votre performance soit la plus agréable possible, assurez-vous que votre posture est bonne : pieds bien supportés sans pression derrière les genoux, genoux dégagés, cuisses supportées à angle très légèrement ouvert pour diminuer la tension au niveau lombaires, bras collés (mais pas « scotchés ») au corps, poignets en position neutre, coudes à angle droit, épaules relâchées (on respire, on se détend), tronc-dos bien appuyé, appui lombaire correct, écran à hauteur des yeux, distance yeux-écran minimale de la longueur d’un bras tendu.  

« Bien, bien, bien – me direz-vous – et comment arrive-t-on à tout ce beau confort ? »

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chaise

 

Anatomie d’une chaise de bureau

De quoi se compose en général une chaise de bureau ? D’une assise, d’un dossier, parfois d’accoudoirs, souvent de roulettes, et bien entendu de… manettes et de boutons.

Comme déjà évoqué avant, la meilleure manière de connaître votre chaise, c’est de danser avec elle. N’hésitez pas à la faire tourner, à vous asseoir dessus, à la dérégler, à déplacer et replacer les accoudoirs, à jouer avec tous les boutons et manettes. Nous sommes dans un centre de recherche, osons, expérimentons ! Ce temps pris en exploration sera vite regagné en confort lorsque sera venu le temps des ajustements.

La plupart des manettes et boutons se trouvant sur les chaises sont du type ON/OFF. C’est-à-dire qu’en les actionnant vous libérez le mécanisme et pouvez l’ajuster à votre guise.
La liste ci-dessous décrit les réglages possibles des quatre éléments d’une chaise de bureau ainsi que leur utilité. Les chaises les plus simples ne permettent que des ajustements de base tels que la hauteur de l’assise et des accoudoirs, la hauteur du dossier ou la profondeur de l’assise.  Les plus sophistiquées permettront un réglage complet pour un confort maximal.

1. L’assise (ou siège) :

  • Hauteur :
    • en fonction de la hauteur du plan de travail et de votre propre grandeur (buste et jambes);
    • bras le plus à l’horizontale possible;
    • coudes positionnés de telle manière que les mains soient sur le clavier sans hausser les épaules;
    • pieds en repos complet sur le sol ou le repose-pied;
    • cuisses à l’horizontale (c’est-à-dire parallèles au sol), bien supportées;
    • genoux sans pression : les doigts peuvent passer en dessous des genoux, mais ne peuvent pas remonter jusqu’en dessous des cuisses.
  • Profondeur :
    • genoux dégagés : quelle que soit votre taille, le meilleur ajustement est celui qui vous permet de passer deux doigts (pas plus, pas moins) entre le haut du mollet et le bout de l’assise;
    • cuisses supportées : les doigts ne peuvent pas remonter jusqu’en dessous des cuisses
  • Angle (réglage pas présent sur toutes les chaises) :
    • horizontal ou légèrement vers l’arrière, histoire d’éviter de glisser constamment vers l’avant;
    • élasticité de l’angle : ajustage en fonction du poids de la personne.

2. Le dossier (parfois des crans – clic, clic – au lieu des boutons) :

  • hauteur afin d’avoir le soutien lombaire à l’endroit correct (mettre la petite bosse là où ça fait du bien c’est-à-dire dans le creux du dos);
  • angle d’inclinaison du dossier (pas présent sur toutes les chaises) :
    • épaules basses, cou détendu;
    • dos de préférence légèrement incliné vers l’arrière pour que l’angle cuisse/tronc soit légèrement ouvert et permette ainsi une diminution de la pression sur les lombaires.

3. Les accoudoirs (pas présents sur toutes les chaises) :

  • écartement (suffisant pour être confortable lorsqu’on s’assied ou se relève);
    • hauteur des accoudoirs :
    • position épaules relâchées
    • avant-bras, poignets au repos
  • direction (pour se placer en dessous du plan de travail si nécessaire) : dirigés vers l’intérieur ou l’extérieur;
  • Note : vos accoudoirs sont présents pour reposer les avant-bras et vous aider à varier les postures.  Vos membres ne doivent pas y être « scotchés ».

4. La bascule (bercement) :

  • élasticité (tension) de la bascule vers l’arrière pour les moments d’intense réflexion (ou de repos).


… Et comme une petite image vaut mieux que mille mots 

Mode d'emploi d'une chaise Rouillard à fonctionnement pneumatique P3

Mode d’emploi d’une chaise Rouillard à fonctionnement pneumatique P3

Réglage général :

Réglage fin :

Bascule :

Quel que soit le réglage de votre chaise de bureau, rappelez-vous qu’il est important de bouger et de changer de position régulièrement.

Yeux fatigués ? Voici un petit exercice de repos (moins douloureux que ceux pour les abdos) :

  • regarder au loin; ou
  • fermer les yeux, les couvrir légèrement avec les mains sans presser les paupières jusqu’à ce que tous les petits points disparaissent;
  • respirer profondément.

Prêt à vous lancer dans la danse ?  Si vous vous sentez encore un peu timide, n’hésitez pas à  recourir aux différentes ressources.
Un tout grand merci à madame Audrey Lalumière pour la formation prodiguée les 27 et 28 novembre 2012.  Son enseignement et les notes prises durant le cours ont permis la rédaction de ce petit article.

Sophie Magos, février 2013

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