Il était une fois un tout petit échantillon qui vivait paisiblement dans la nature quelque part au fond d’un lac, au milieu d’une forêt paisible ou bien encore sur le bord d’un terrain vague dans une banlieue en plein essor.

Tout à coup un échantillonneur professionnel, ou non, étudiant, technicien ou citoyen soucieux de son environnement s’en empara de façon plus ou moins méthodique afin de mieux le connaître et l’enferma dans un contenant étanche.



Après l’avoir bien identifié : XYZ1180, il décida de l’envoyer au laboratoire du Centre Eau Terre Environnement de l’Institut national de la recherche scientifique  pour analyse approfondie.

Il aurait pu aussi choisir de l’étudier encore un peu à l’aide d’un microscope ou d’un scanneur, de le broyer pour le réduire en poussière, de le conserver dans une solution acide ou basique, de le brûler, de l’attaquer avec des gaz corrosifs ou de le laisser sur une tablette en attendant une meilleure idée!
Par la suite, l’échantillon fut confié à l’équipe de techniciens chevronnés des laboratoires qui lui firent subir une série de tests pour connaître le potentiel du roc duquel il était extrait, l’histoire de la mer d’où il venait, ou les contaminants stockés dans le tronc d’arbre d’où on l’avait extirpé …

Lorsqu’il eut révélé tous ses secrets, on l’entreposa pendant un certain temps au fond d’un congélateur, dans un cagibi, ou sur une tablette jusqu’à ce qu’un autre échantillon arrive et vienne le rejoindre, puis un autre encore et plusieurs centaines. Il n’y eu bientôt plus d’espace disponible.

Après avoir donné son corps à la science, l’échantillon fut neutralisé, on vérifia sa radioactivité, on le combina à d’autres de son espèce ou on le mit en quarantaine.
Puis dépendamment de sa nature profonde et de son degré d’innocuité, on décida de le jeter dans l’évier, à la poubelle ou de le confier à une entreprise spécialisée en élimination des déchets toxiques.

Certains échantillons se sont parfois retrouvés exposés comme des œuvres d’art dans un musée et quelques-uns ont même été volés, sûrement à cause de leur rare beauté.

Toutefois pour plusieurs de ces échantillons, ils retourneront à la nature en attendant d’être cueillis à nouveau par un chercheur curieux dans quelques générations!

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